Au son calme des tam-tams - Polly

Les vacances. Ca faisait tellement plaisir à Mary de pouvoir prononcer ce mot. Pas qu'elle ne se soit pas sentit en vacances lors des journées d'école ou elle ne faisait que rêver de tout et n'importe quoi plutôt que de travailler, mais se réveiller le matin dans une villa ou le seul bruit que l'on entendait été les vagues et les surfeurs matinaux, et bien Mary peut vous assurez que c'est la que le mot vacance prend un tout autre sens! C'est donc de bonne heure que la jeune Beleford se réveilla. La nuit passé avait été parfaite à ses yeux. De la musique, des amis, et surtout, des jeunes hommes plus qu'intéressant. Ah, les hommes. Mary commençait à les connaître, et plutôt très bien. Un peu tous les mêmes à vrai dire, ce qui aidait pas mal. Elle savait maintenant qu'il était rare qu'un homme viennent te parler plus de dix minutes sans avoir aucune arrières pensées. Non en fait, c'était presque impossible. Mais il faut avouer que cela arranger Mary. Elle n'avait pas besoin de lui parler des heures et des heures, ils savaient tout les deux ce qu'ils voulaient, finissaient la soirée ensemble et se disait adieu au petit matin. Ce qu'elle fit d'ailleurs à cet instant même. Une fois réveillé, elle se leva du lit en regardant la personne qui était sous les draps. «Mick, dépêches toi de te réveiller, j'ai envie de sortir. » Tout en disant cela, elle était parti vers le dressing et revint avec une magnifique robe légère blanche à bretelle. C'était une de ses préférées. Elle enleva sa fine robe de chambre, et se trouva nu devant le jeune homme qui venait de se lever. Quoi? Oui, les jeunes filles de dix sept ans font rarement ça devant les garçons, et alors. Mary n'était pas comme toutes les autres, et à vrai dire, il l'avait vu nu, et de plus près en plus... « Je m'appelle Peter... Et on va ou? » 'Merde', c'était l'autre qui s'appelait Mick! Et... On? Mary ne put s'empêcher de rigoler. Elle avait fini d'enfiler son maillot de bain deux pièces et commencer à mettre sa robe. « Et bien... Toi tu vas ou tu veux, mais ça sera sans moi en tout cas » Peter sourit. Il dut se demander pourquoi il avait poser cette question. Cela avait du être spontanée car on voyait sur lui qu'il n'était pas du genre à courir après une fille. Il s'avança vers elle, n'hésitant pas à profiter de la vue, et se mit face au dos de Mary. Il lui mit les bretelles correctement et ferma la fermeture éclair qui montait jusqu'à la moitié du dos. « Merci » dit elle simplement. Elle était donc prête. Lui, était déjà en shirt. Il n'avait rien d'autre. Ils sortirent donc de la chambre, Mary avec son sac à main rempli de son appareil photo que son père lui avait acheté pour les vacances, des livres, et de la crème, empêchant de prendre trop de couleur car vu la pâleur de sa peau, ça ne serait rien d'autre que de gros coup de soleil qu'elle prendrait; et une serviette de plage dans l'autre main. Devant la porte, elle déposa un rapide baiser sur les lèvres de ce fameux Peter. Puis ils partirent chacun dans leur direction. Mary pour sa part, partit faire une promenade le long des falaises. Elle marcha un petit moment, chantant par moment quelques morceaux qu'elle avait entendu à la soirée d'hier soir. Les passants la prenait sûrement pour une folle, mais elle s'en fichait pas mal de ce que les autres pensait d'elle. Si elle voulait chanter, elle chanter et puis c'était comme ça. Au bout d'un moment, elle se remercia d'avoir pensé à prendre son chapeau car le soleil tapait déjà très fort alors qu'il était à peine dix heures.

Ah! Elle était enfin arrivé à un endroit qui avait attiré son attention. Elle marchait toujours le long des falaises, puis elle avait vu quelques personnes de son âge se dirigeait vers cet endroit. En s'approchant du groupe, elle entendit que c'était La Jolla Cliffs. Elle en avait entendu parler la veille! C'était la que l'on sautait des falaises! Bon, maintenant elle avait envie d'aller voir. Elle y alla donc. Le spectacle était magnifique. La vue qui était proposé était juste, à coupé le souffle. Alors que certains sautait déjà, Mary décida de se poser avant. Elle verrait plus tard si elle allait faire comme eux et faire, le ''grand saut''! Mais pour le moment, elle ne ferrait que regarder. D'ailleurs, elle n'était pas la seule à s'être assise. Ils étaient pas mal à regarder les autres sauter, mais à la seule différence de Mary, c'est qu'il était en groupe. Un groupe jouait même de la musique. Les percussions résonnait, ça correspondait encore plus à l'idée que Mary se faisait d'une matinée ici. Mais pourquoi n'avait elle pas réveillé les filles?! Et elle n'avait pas le courage de redescendre les chercher! Tant pis, elle savait que le temps passerait vite et qu'elle trouverait bien quelqu'un avec qui parler.

Un soudain vertige s'empara de Polly lorsqu'elle se leva. Cela n'avait rien d'étonnant, si l'on avait un vague aperçu de ce qu'avait été la soirée. Elle n'avait jamais résisté aux lendemains de fête, mais ce n'était pas ça qui allait l'empêcher de s'amuser sans mesure. A vrai dire, la mesure n'était pas quelque chose dont Polly était adepte. La preuve, elle venait de se tartiner beaucoup, beaucoup trop de crème – ou un truc quelconque qui devait appartenir à Betty – sur le visage, et ressemblait désormais à Vampira, et encore, dans ses jours les plus... pâles. En plus, ça puait, comme de l'ail mélangé avec de la fraise. Singulière odeur. Pourquoi s'était elle étalé ça sur le visage, déjà ? Ni une ni deux, la jeune femme retira tout le produit, refermant soigneusement le pot pour que sa demi-sœur n'ait idée du crime qui avait été commis. Une fois un peu plus réveillée, ce qui s'était révélé être une tâche ardue, Polly entreprit une promenade solitaire le long de la côte rocheuse. Elle rassembla ses affaires et se dirigea vers la sortie de la villa, vérifiant d'abord que ses comparses dormaient encore. Un léger ronflement provint des deux chambres voisines, et Polly s'esquiva.

Polly n'était pas de ces gens qui respiraient l'air marin et disaient « Quel bonheur. » Non, ça, c'était quand elle flairait un parfum sophistiqué. Alors là oui, c'était le nirvana. Mais la mer! Un tas d'algues et de poisson mort. Répugnant. Même s'y baigner, elle avait du mal, y préférant la piscine bleue et parfaitement chlorée.
Après quelques minutes de marche sans y prendre le moindre plaisir, elle finit par arriver à l'endroit d'où sautaient les gens – principalement de beaux garçons, soulignons-le – plongeant parfois la tête la première, au risque d'atterrir sur les rochers. Polly ne ferait jamais ça. Sauf si il y avait quelque chose d'intéressant à la clé. Un garçon, ou bien un nouveau sac. Ou les deux. Elle vit une jeune fille assise toute seule, à l'écart des autres. Polly alla s'asseoir pas trop loin d'elle. Elle avait l'impression de la connaître, l'ayant sûrement croisée lors d'une soirée sur la plage.

Avec son franc-parler et sa curiosité habituelle, elle n'hésita pas une seconde avant d'interroger son interlocutrice. Polly n'avait aucun mal à aborder les étrangers. « Est-ce qu'on se connaît ? J'ai l'impression de t'avoir déjà vue. »
Maintenant qu'elle s'était rapprochée, Polly pouvait distinguer plus nettement les traits de son visage, mais commençait à avoir quelques doutes. « Peut-être pas ? » Un sourire sympathique se dessina sur ses lèvres.
Polly Pepper-Bell pouvait être une garce, mais il lui arrivait aussi d'être charmante. Parfois.