California gurls are unforgettable - pv jeff

Les pieds de Joe commençaient à se consumer doucement dans ses escarpins si jolis. Si jolis mais si vicieux aussi. Mais après tout, qui achèterait des chaussures pour leur confort ? Certainement pas Joe. Sinon, autant se promener en pantoufle, et le problème est réglé. On est moche mais douillé.
Mais cette fois, la blondinette avait une excuse, ou pas, à vous de juger; elle venait de faire au moins dix fois le tour du parc alors qu'elle venait de passer une soirée à danser sur 'The papas & the mamas' et à boire plus que de l'eau pétillante. Bref, ce n'était pas vraiment le jour idéal pour se perdre, et la tête de Joe commençait sérieusement à tourner. Son sens de l'orientation était réduit à néant et elle n'était même pas sûre de se souvenir du nom de sa villa. Catastrophe complète quoi.

En errance totale, les cheveux en bataille, un reste de gueule de bois bouillonnant dans son crâne, les lèvres brillantes et le regard désespéré, elle se planta devant un énorme tronc qu'elle était incapable d'identifier. C'était certainement un palmier. Elle hésita. Après quelques minutes de réflexion intense, les sourcils froncés et une moue adorable peinte sur le visage, elle quitta ses chaussures, retroussa ses manches, et s'attaqua au palmier. Elle grimpa à l'arbre sans grande difficulté, l'écorce étant propice à ces activités. Mais ses espoirs de pouvoir apercevoir sa villa en étant haut perché furent réduit à néant quand elle se rendit compte qu'elle n'arriverait jamais à la différencier des autres vu la nuit noire qui bordait la ville. Merde. D'un commun accord avec elle même, Joe décida donc, dans la suite logique des choses, de descendre de l'arbre...

« Oh... misère. » murmura-t-elle, terrifiée par son coup d'œil vers le sol. Elle était montée beaucoup trop haut et le vertige la tétanisait. « Au secours ! A l'aiiiide ! » commença-t-elle à crier d'une voix fluette et abîmée. Ses pieds écorchés, eux aussi, hurlaient à leur manière. C'était le dawa complet, et Joe craignait de lâcher prise à tout moment. Quand soudain, le destin ouais; un mec passa dans le coin. « Hey vous ! S'il vous plaît... M.. Monsieur ? J'ai besoin d'aide ! Iiiiiiiih » finit-elle, se sentait glisser.